13/04/2017

Où bérai-je ?



Cela fait bien très longtemps que vous n’avez plus lu de nouveaux articles sur ce blog. Et pourtant je n’ai pas cessé de me balader. J’avais eu un peu de la flemme à écrire sur cette plateforme. Mais bof, considérons cela comme un petit répit de ma part. De toutes les façons où puis-je me cacher (Où bérai-je) ? C’est en ces termes que je renoue nos liens d’amitié : blogueur, lecteurs et socionautes… avec vous.
En effet, j’étais en escapade avec ma petite amie sur le littoral en périphérique de la ville de Lomé. Sur notre chemin, nous avons croisé cet écriteau hors norme. Une expression qui a la marque d’un mélange subtil de la langue éwé et du français. Mais derrière cette expression se cache une anecdote entre un père et son fils revenu d’Europe qu’on m’a racontée. Je me fais le plaisir de la partager avec vous.

Un fils rentré au pays pendant ses congés, rend visite à son père à Lomé. Compte tenu du peu de confort qu’offrait la maison, le fils ne se sentait plus à l’aise dans la maison de son enfance. Les salutations faites avec l’ensemble de la maisonnette, le fils n’a pas voulu rentrer dans le salon de son père. Sur les perrons, ils ont tenu quelques échanges. Entre temps les nuages étaient chargés dans le ciel. Un orage se préparait. Ici on ne fait pas vraiment attention aux prévisions météorologiques. Et l’on se disait le ciel allait s’éclaircir. Donc qu’il ne va pas pleuvoir. A l’instant où il franchissait le seuil de la maison que la pluie se mit à pleuvoir. Alors le père répliquait à son fils tout en jouant au petit blanc : Et maintenant où béras-tu ? Vous ne trouverez ce verbe dans aucun annal de conjugaison ni dans un dictionnaire parce que cela n’existe pas. A bé dans la langue éwé (Langue parlée par les peuples éwé du Togo, Bénin et Ghana) veut dire simplement « se cacher » ou « se réfugier ». Diversement, les gens pensent à tort ou raison que le père ne savait pas bien s’exprimer en français. D’aucuns disent que ce fut pour le père une manière de se moquer de son fils.
Appréciez vous-mêmes et tirez votre propre conclusion.
Toutefois c’est une leçon de vie et d’humilité que nous pourrons aisément entrevoir dans l’écoute ou la lecture de cette petite histoire. Le propriétaire de cette maison a aussi sans doute un message à partager avec toute personne qui passerait par ce chemin dont nous aujourd’hui. Au passage, nous lui transmettons nos salutations au travers de toute personne le connaissant ou connaissant un habitant de cette maison.

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