Cela fait bien très longtemps que
vous n’avez plus lu de nouveaux articles sur ce blog. Et pourtant je n’ai pas
cessé de me balader. J’avais eu un peu de la flemme à écrire sur cette
plateforme. Mais bof, considérons cela comme un petit répit de ma part. De toutes
les façons où puis-je me cacher (Où bérai-je) ? C’est en ces termes que je
renoue nos liens d’amitié : blogueur, lecteurs et socionautes… avec vous.
En effet, j’étais en escapade
avec ma petite amie sur le littoral en périphérique de la ville de Lomé. Sur
notre chemin, nous avons croisé cet écriteau hors norme. Une expression qui a
la marque d’un mélange subtil de la langue éwé et du français. Mais derrière
cette expression se cache une anecdote entre un père et son fils revenu d’Europe
qu’on m’a racontée. Je me fais le plaisir de la partager avec vous.
Un fils rentré au pays pendant ses
congés, rend visite à son père à Lomé. Compte tenu du peu de confort qu’offrait
la maison, le fils ne se sentait plus à l’aise dans la maison de son enfance. Les
salutations faites avec l’ensemble de la maisonnette, le fils n’a pas voulu rentrer
dans le salon de son père. Sur les perrons, ils ont tenu quelques échanges.
Entre temps les nuages étaient chargés dans le ciel. Un orage se préparait. Ici
on ne fait pas vraiment attention aux prévisions météorologiques. Et l’on se disait
le ciel allait s’éclaircir. Donc qu’il ne va pas pleuvoir. A l’instant où il
franchissait le seuil de la maison que la pluie se mit à pleuvoir. Alors le
père répliquait à son fils tout en jouant au petit blanc : Et maintenant
où béras-tu ? Vous ne trouverez ce verbe dans aucun annal de conjugaison
ni dans un dictionnaire parce que cela n’existe pas. A bé dans la langue éwé (Langue
parlée par les peuples éwé du Togo, Bénin et Ghana) veut dire simplement « se
cacher » ou « se réfugier ». Diversement, les gens pensent
à tort ou raison que le père ne savait pas bien s’exprimer en français. D’aucuns
disent que ce fut pour le père une manière de se moquer de son fils.
Appréciez vous-mêmes et tirez
votre propre conclusion.
Toutefois c’est une leçon de vie
et d’humilité que nous pourrons aisément entrevoir dans l’écoute ou la lecture
de cette petite histoire. Le propriétaire de cette maison a aussi sans doute un
message à partager avec toute personne qui passerait par ce chemin dont nous aujourd’hui.
Au passage, nous lui transmettons nos salutations au travers de toute personne
le connaissant ou connaissant un habitant de cette maison.
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